jeudi 24 février 2011

B.Y.O.S. (Bring Your Own Storage): Petites Réflexions sur le Stockage, La Virtualisation et...Le Vin





 
Lors d’un récent voyage à Paris, je me suis retrouvé avec un groupe de partenaires à converser au sujet du vin et de la virtualisation (un duo naturel, si j’en conviens moi-même). J’aime un restaurant où je peux apporter mon propre vin si je le décide, mais ce n’est pas courant dans la plupart des restaurants et certainement pas le cas ce soir-là. En effet, je devais m’en tenir à sa carte des vins et ne pouvait commander que ce qu’il proposait, au prix fort.

Mais qu'est-ce que tout cela a à voir avec la virtualisation ? En fait TOUT lorsqu’il s’agit de virtualiser la couche stockage.

Chacun souhaite la flexibilité et la liberté de choix sans dépendance à l’égard d’exigences spécifiques en termes de matériel. Ce choix existe largement à présent pour les couches serveur et poste de travail, grâce à l’adoption généralisée des logiciels de virtualisation. En revanche, lorsqu’il s’agit de la couche stockage, les fournisseurs de matériel agissent tels des restaurants, et veulent vous limiter à leur liste de produits exclusifs en vous vendant les modèles plus singuliers au prix fort. Notre idée consiste à libérer les clients de cet état de dépendance à l’égard du fournisseur de matériel en dissociant l’infrastructure virtuelle des disques sous-jacents. Nous appelons ce concept « Apportez votre propre stockage ».
 
L’article récent de George Crump dans le blog InformationWeek aborde la question Et si le matériel de stockage comptait ? et, en partie, y répond.

Il faut se souvenir que la virtualisation ne se limite plus à la consolidation. Il s’agit de créer des infrastructures agiles et durables avec des solutions logicielles qui évoluent et s’adaptent au fil du temps. Il s’agit de vous permettre de choisir le matériel que vous voulez, de prolonger sa durée de vie utile et d’améliorer considérablement le ROI de votre infrastructure informatique par rapport aux niveaux actuels.

Nul doute que la demande croissante rend optimistes les fournisseurs de matériel de stockage. Selon les rapports des analystes, le marché du stockage de données s’est rétabli en 2010. La demande des entreprises qui ont différé des mises à niveau ou évité un cycle de renouvellement s’avère réelle. Cependant, cela ne marque pas le retour d’une tendance vers des infrastructures axées sur le matériel. Au contraire, les clouds, les postes de travail virtuels et la virtualisation du stockage conservent un vif intérêt, ce qui souligne la réticence grandissante des acheteurs à ne s’appuyer que sur des infrastructures physiques.

Les clients se montrent, fort logiquement, plus prudents qu’ils ne l’étaient avant la récession et, en toute franchise, plus avisés quant à leurs options. Ils souhaitent se prémunir contre une obsolescence rapide de leurs périphériques matériels. En période de crise avec des budgets serrés, la solution classique consistant à rajouter du matériel pour résoudre le problème de gestion de la capacité et des performances n’est plus viable, et il n’existe aucun moyen de faire évoluer les infrastructures pour améliorer la continuité d’activité et l’agilité. Les entreprises ne peuvent réaffecter du matériel existant, ou se tourner facilement vers d’autres fournisseurs. En fait, elles se retrouvent donc dépendantes des fournisseurs, et vouées à l’échec.

Je pense que nous allons considérer rétrospectivement cette époque comme le point tournant du matériel de stockage, et la fin de la pseudo-solution consistant à rajouter du matériel pour résoudre le problème. Les entreprises ne veulent plus choisir dans une liste de produits exclusifs au prix fort. Elles veulent utiliser leur propre stockage. Elles veulent mieux utiliser les ressources existantes, et disposer d’un choix illimité en cas d’achat de nouveau matériel. Voici tout l’intérêt de l’avantage logiciel pour la virtualisation du stockage : il élimine la dépendance à l’égard du fournisseur et permet ainsi aux entreprises de commencer enfin à bénéficier des avantages économiques qui les ont initialement incités à considérer la virtualisation.

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