mercredi 21 mars 2018

La raison secrète des mauvaises performances des bases de données (1ère partie)



À mesure que les entreprises se transforment grâce à un ensemble diversifié de technologies numériques, elles doivent faire face à une quantité croissante de données.  Qu'elles ajoutent de nouvelles sources de données (les réseaux sociaux pour des entreprises orientées client ou des données de capteurs pour les entreprises de fabrication par exemple) ou qu'elles exploitent davantage de données historiques (pour déterminer les tendances saisonnières des prix), le résultat est qu'elles injectent un plus grand nombre de données dans leurs analyses.
Or, elles constatent à présent que cette augmentation du volume de données finit par ralentir leurs analyses et les empêche d'obtenir à temps les résultats qu'elles attendent de leurs applications.  Les conséquences sur leur activité sont directes.  Par exemple, une entreprise qui doit évaluer son stock pour déterminer ses promotions du jour risque de ne pas pouvoir fixer ses prix avant l'ouverture de ses magasins.
Quel est donc le goulot d'étranglement qui ralentit ces applications ?  Le premier endroit que vérifie le service informatique est l'hôte.  Si le serveur commence à dater un peu, les entreprises mettent souvent l'hôte à niveau en le remplaçant par un système moderne, multi-processeur/multi-cœur, avec beaucoup de mémoire RAM.  Les serveurs d'aujourd'hui possèdent une grande puissance de calcul car l'augmentation du nombre des transistors, prédite par la loi de Moore, fait que les processeurs intègrent de plus en plus de cœurs.
Le problème est que cette multiplication des cœurs s'est faite au détriment de la fréquence d'horloge.  Celle-ci n'a en effet que peu évolué par rapport à la multiplication des transistors.  Cela a entraîné un deuxième problème, à savoir, le fossé des E/S.  La plupart des E/S sont traitées en série. Or, puisque la fréquence d'horloge n'augmente pas, la différence de capacité de travail entre l'étage de calcul et celui du stockage s'est considérablement aggravée.
Dans un prochain article, nous aborderons ce fossé des E/S et nous verrons comment les entreprises tentent de le combler.

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